SECRETS DE MIEUX ETRE

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COMMENT CA VA?

Cette petite phrase rituelle sert à entrer en communication avec l’autre.

Il est d’usage de répondre « je vais bien ».

« Ca va ? » sous-entend : « j’espère que la vie est clémente avec toi et qu’elle t’offre ce que tu attends d’elle ».

Généralement, aller bien est de l’ordre du ressenti, mais ce n’est pas toujours le cas.

Par exemple, si une femme se fait croire que tout va pour le mieux en s’aveuglant sur ses manques, en niant sa haine pour une autre personne et ses problèmes avec l’amour, le jour où elle décide d’affronter ses « démons », elle perd son « masque » d’individu plutôt équilibré.

« Aller bien » est souvent synonyme de « normal », qui a un conjoint, des enfants, un travail, qui paye ses impôts… dans ce cas on tend à dire « cette personne va bien, sa vie est si normale ! ».

ALLER BIEN N’ EST PAS UNE AFFAIRE DE NORME. L’évaluation de notre état intérieur ne peut passer que par nous. Personne ne peut savoir à notre place ce qu’il nous faut pour aller bien.

Aller bien, c’est une sensation qui apparaît lorsque l’on est en paix avec le passé (aucun regret, pas de remord qui tourmente), lorsque l’on apprécie le présent (aucun conflit qui nous divise), lorsque l’on ne craint pas l’avenir (il y a de l’espoir en soi). Aller bien combine la présence de ces trois ingrédients.

Pour aller bien nous avons besoin d’échanger des mots et des sentiments avec d’autres.

Sans la parole, aucune vie psychique, aucune intériorité n’est possible. Toutefois, si elle apaise, pacifie, elle peut aussi « tuer » aussi sûrement qu’une balle en plein cœur. Pour s’en protéger, veillons à ne pas être passif face à elle et transformons-là en interrogation : « pourquoi l’autre a-t-il été si dur avec moi ? », « pourquoi en suis-je heurté à ce point ? ». Il est nécessaire de réaliser que dès qu’il s’agit d’échanges entre humains, la réalité n’existe pas, tout n’est qu’illusions. Nos images des autres et de nous-mêmes sont des constructions de notre psychisme. La souffrance comme le bien-être, ne sont qu’illusion.

Même dans la souffrance du deuil, ce qui fait souffrir n’est pas que l’autre ait définitivement quitté le paysage. C’est la disparition du lien qui nous unissait à l’autre. C’est le constat douloureux que, en le perdant, j’ai perdu une partie de moi. Nous existions à travers l’autre, par l’image qu’il avait de nous. C’est la même chose si nous perdons une maison ou un travail. Nous nous retrouvons amputé d’une partie de notre moi. D’où la nécessité d’un travail de reconstruction intérieur et pour y parvenir nous avons besoin du soutien d’un autre.

Nous avons besoin d’échanger des mots mais cela n’a rien à voir avec le bavardage.

Au-delà des mots, la parole traduit d’abord l’intention de toucher l’être, de lui transmettre « je m’intéresse à toi, voici ce que tu es pour moi, voilà ce que je souhaite être pour toi ».

Il est intéressant de savoir que parfois, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde avec une personne parce que ce qu’elle attend de nous n’est pas identique à ce que nous attendons d’elle.

Ne pas confondre parler et bavarder. Dans le bavardage, la personne ne se sent pas responsable de ses propos et n’écoute pas ceux de son interlocuteur. Cela n’a rien à voir avec se parler. La parole fait exister la réalité de nos sentiments et, surtout, cet élément indispensable pour bien vivre ensemble et qui rend beaucoup plus heureux : la solidarité.

Nos vies seraient nettement plus agréables si donner et recevoir étaient des données de base du quotidien.

Nous avons aussi besoin d’amour. L’amour est nécessaire à l’épanouissement de l’être, comme l’eau et le soleil sont indispensables à la vie. Peut-être qu’enfant nous n’avons pas reçu notre dose d’amour, de reconnaissance et de paroles pacifiantes. Heureusement nous ne sommes pas entièrement conditionnés par les carences que nous avons subies. Si le passé est immuable, nous pouvons agir sur l’avenir et modifier notre destin. Se poser les bonnes questions, en faisant l’effort de s’ouvrir aux autres et d’observer ce qui se passe, est souvent salutaire. Par exemple, nous remarquons alors « tiens, on ne m’abandonne plus ! ».

Et si cette semaine le but était de faire le point en vous demandant :

« Comment ça va pour moi ? »,

« Suis-je dans l’écoute de l’autre avec un réel échange ou bien je ne fais que parler de moi sans me préoccuper de mon interlocuteur ? »

« Quand je pose une question à une autre personne, est-ce que j’écoute sincèrement, attentivement la réponse ou bien est-ce que je pense déjà à ce que je vais lui raconter ? »

« Est-ce que je donne suffisamment d’amour et est-ce que je sais en recevoir ? »

Belles découvertes.

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