LES NOUVELLES DE THAILANDE: LA SUITE DE L'EXPEDITION

Publié le par Josie

 

 

Hier soir, pour un repos bien mérité, nous nous sommes arrêtés à Ban Ta Klang, le village des éléphants. La reine a donné des terrains pour que les habitants s’occupent des pachydermes et leur attribue 18000 baths par mois (450 euros).

 

Dès notre arrivée, on nous informe qu’il serait imprudent de nous approcher d’un éléphant si son cornac n’est pas là. Nous  allons ensuite dîner. Nous sommes loin du luxe biarrot mais nous sommes ravis de vivre cela. Une grande tablée s’y trouvait installée : ce sont des jeunes qui viennent de pays divers pour apprendre à connaître la vie des éléphants et pouvoir s’en occuper, les soigner, dans divers endroits (parcs zoologiques entre autres). Certains sont de futurs vétérinaires.

 

Après le repas, sur le retour des chiens nous accompagnent… il fait nuit noire, il est 20 heures.  Ici  les nuits   font lever de grands ciels d’étoiles, on se dit que la notion d’aventure est aussi – et tant mieux – une démarche intérieure. On ordonne ses pensées, on trie la liste de ses désirs, on écoute la forêt murmurer.

 

A peine arrivés dans la chambre, la bête était sur le lit. Six centimètres de long, trois de large. Oh, my God ! Alain l’a prise à pleine main et l’a déposée dehors au pied de l’éléphant. Mon héros de mari a été courageux : un scarabée géant !            

 

Au petit matin nous entamons une promenade dans  le village des éléphants. Ces paysages du monde rural : un environnement à faire pâlir de plaisir tous les poètes en manque d'inspiration !

 

Nous apprenons que les excréments des pachydermes sont récoltés pour en faire des objets, des cartes postales, des marques pages. Nous assistons à la fabrication. Puis c’est l’atelier du travail de la soie que nous découvrons. Un peu plus loin se tient le cimetière des éléphants. Eric nous explique le contenu des cérémonies ayant lieu au moment de la mort de chaque animal. Un très grand respect s’en dégage.

 

Chaque éléphant a un cornac qui s’occupe de lui sa vie durant. Nous avons vu le plus jeune des cornacs opérer pour dresser son protégé. Il ne devait pas avoir plus de 6 ou 7 ans.

En passant devant une maison, une femme nous invite à approcher l’éléphanteau et sa mère. Le petit a le poil dur, on dirait du crin. En poursuivant la discussion, la femme a parlé à sa fille et celle-ci est revenue un petit moment après avec une caissette. A l’intérieur se trouvaient des trésors : des petits tubes contenant des poils de queue d’éléphants, ceux-ci étant considérés comme de puissants « portes-bonheur ».

 

Au village, il y a des objets en ivoire. C’est lorsque les éléphants sont morts que l’ivoire est utilisé. Aucun animal n’est abattu, bien sûr, puisque c’est le lieu protecteur par excellence. Quelqu’un qui serait pris à abattre cet animal serait condamné à 20 ans d’emprisonnement.

 

Le lieu est riche d’enseignements.

 

Après le repas de midi, nous sommes repartis pour continuer notre expédition. Nous  remontons vers le nord depuis trois jours.

 

L’Isan, région Nord-Est de la Thaïlande  couvre environ le tiers du pays et  est bordée au nord et à l’est par le fleuve Mékong – que nous atteindrons dans quelques jours – et au sud par le Cambodge.

 

Ici le temps a suspendu son vol. Nous goûtons à la délicieuse sérénité de la campagne thaï : prés, rizières, cocoteraies et plantations d’hévéas.

 

C’est la région la plus pauvre de la Thaïlande. L’agriculture est sa principale activité économique.

 

La plus grande partie de la population est d’origine lao mais l’incorporation de la région dans l’état thaïlandais moderne a été un succès.

 

Rares sont les farangs (étrangers) qui s’aventurent ici. L’aventure est plus bucolique que balnéaire. Pourtant avec son décor verdoyant et son réseau de petites routes, cet endroit est propice à de mémorables balades. Nous sommes en pleine pause nature : magnifique panorama au lever du soleil, forêt persistante, bambous… Issan, tu nous tiens !

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