COMMENT CONSOMMONS-NOUS?

Nous sommes devenus des consommateurs. C’est notre première identité. Notre valeur se manifeste par la quantité que nous consommons. Il faut que ces matériaux s’écoulent.

C’est après la 2^ème guerre mondiale qu’il a été programmé que nous devions acheter.

Il faut donc que les choses soient consommées, remplacées, jetées à un rythme de plus en plus rapide.

Le but n’est pas de nous offrir des soins de santé, une meilleure éducation, la justice…

Comment est-ce que nous avons adhéré ?

Les choses sont conçues pour devenir inutiles le plus rapidement possible. Alors nous achetons et jetons (sacs, gobelets en plastique) mais aussi électroménager, ordinateurs dont la technologie change rapidement. Ce qui change, ce sont de toutes petites pièces… que l’on ne peut pas remplacer parce que 2 ans plus tard la nouvelle version a une forme différente… C’est délibéré.

Parfois les choses ne s’usent pas assez vite. Alors le look des choses change. Et si nous n’avons pas contribué au système en achetant le nouveau modèle… tout le monde s’en aperçoit… Ca peut être culpabilisant. Si nous portons des chaussures passées de mode  et que notre collègue achète celles avec les nouveaux talons « dernier cri », comment nous sentirons-nous ? La mode change pour que nous achetions… La publicité, les médias s’en chargent.

Leur rôle est de nous rendre insatisfaits de ce que nous avons.

La seule partie de l’économie matérielle que nous voyons est la consommation.

Nous avons plus de choses mais moins de temps pour les choses qui nous rendent vraiment heureux. Nous travaillons plus.

Savez-vous quelles sont les principales activités qui occupent nos temps de loisir ? La télévision et les achats. Nous rentrons à la maison épuisés alors nous nous affalons sur le canapé neuf et nous regardons la télé pour entendre quels sont les meilleurs produits… Alors on achète pour se sentir mieux puis il faut travailler plus pour payer ce que l’on vient d’acheter. Le cycle infernal est devenu « boulot-télé-acheter ». Nous pouvons arrêter cela.

Tout ce que nous achetons va un jour au rebut (élimination). Ces déchets se retrouvent dans un grand trou dans le sol ou à l’incinérateur (donc pollution). Les produits toxiques de la production sont libérés dans l’atmosphère lorsqu’on les brûle (dioxine).

Nous pourrons faire disparaître la source principale du produit le plus toxique en arrêtant de brûler les déchets. Le recyclage aide à réduire les déchets et réduit la pression sur les ressources à l’autre bout de la chaîne. Mais ce n’est pas assez et tous les déchets ne peuvent pas être recyclés. Nous sommes confrontés à des limites mais il y a des possibilités d’intervention : des gens travaillent à la protection de la forêt, à la consommation responsable, contre les lieux d’enfouissement et reprennent les rênes des gouvernements pour qu’ils soient protecteurs du peuple.

Ca commence à bouger. Si nous nous motivons pour un système  qui ne gaspille ni les gens ni les ressources, nous aurons des résultats. Nous avons besoin de nous débarrasser de cette idée de jeter à outrance après usage. Nous pouvons soutenir la « chimie verte », zéro déchets, les énergies renouvelables, les économies locales durables. C’est possible.

Le système actuel n’est pas apparu spontanément. Ce n’est pas une loi de la nature. Des gens l’ont créé. Ce qui a été créé peut être décréé. Nous sommes des gens. Alors créons quelque chose de nouveau.

Pourquoi ne pas s’impliquer ? A partir de maintenant que décidons-nous de faire?